Paper or electronic ?

Three weeks ago, I took part as a doctoral student in a study day organized by the CREF from Paris West University Nanterre La Défense. In the afternoon, I made a short oral presentation about the way I’ve been using a computer application for many years for writing my thesis. I often talked about that application in my previous blog since it became the most familiar tool I daily use. I’m talking about Tinderbox.

Less than twenty years ago, I began to take an interest in computing. At that time, computers were cumbersome and noisy. Today some of them, lighter, more silent, more functional, are as much a part of my daily workflow as some tools I find less exciting, but just as necessary : a car, for instance. However, I’m not certain it is a good comparison: I already experimented to walk to work and it was not very comfortable, especially now when I’m a bit far from my home. But could I do without a computer and an application I enjoy using everyday ?

Last year, I made a 6 minutes movie about Tinderbox and the problem of electronic note-taking, concluding that it was the application I was dreaming of when I was a student. But since I began to work on the preparation of that oral intervention, my student memories never stop reminding me of some experiences from a time before my discovery of computing, experiences linked to a specific pleasure, using all kinds of paper supports: notebooks, flying sheets of paper, index cards, squared paper, pieces of white sheets of paper, and so on. During those years —  but when was that ? —, I had a great admiration for the work of Roland Barthes and his way of making indexes, note cards, card boxes. More recently, discovering the work of Arno Schmidt, I was equally fascinated by his way of using systematically some tiny note cards of all sorts of colours and sizes. What usage would they have done of Tinderbox if they had known computing ? 

Anyway, ever since I started elaborating that short oral presentation, I use again some card boxes that I had dedicated to a very limited but practical usage, since I filed into them some old note cards. But aren’t you writing this article with Tinderbox ? — So ? — Yes, so ?


Nous sommes aujourd'hui le 25 juin 2015.

Il y a bientôt quinze jours, dans le cadre d’une journée d’étude qui était organisée par le CREF de Nanterre et à laquelle je participais en tant que doctorant, j’ai fait l’après-midi une courte intervention consacrée à l’utilisation d’une application informatique dont je me sers depuis plusieurs années pour ma thèse. Je parle régulièrement de cette application sur mon blog tant elle me rend de grands services au quotidien. Il s’agit de Tinderbox.

Five screenshots of my oral presentation made with the beamer LaTex class.

Can a computer application sustain a clinical writing work ?

Lorsqu’il y a un peu moins d’une vingtaine d’années j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, les ordinateurs dont nous disposions à l’époque étaient encombrants et bruyants. Si certains d’entre eux le sont encore, d’autres, plus légers, plus silencieux, plus fonctionnels aussi, me sont devenus si familiers qu’ils font autant partie de mon « flux de travail » quotidien que certains outils que je trouve moins passionnants, mais tout aussi nécessaires : une voiture, par exemple. Je ne saurais dire toutefois si la comparaison tient bon : pour en avoir déjà tenté l’expérience, il n’est pas toujours très confortable de se rendre à pied à son travail, surtout si, comme c’est le cas aujourd’hui pour moi, la distance est importante depuis mon domicile. Mais pourrais-je me passer d’un ordinateur et d’une application que j’utilise quotidiennement avec plaisir ?

Tinderbox me rend plusieurs services inappréciables. J’en ai parlé à de nombreuses reprises sur mon blog et mon intérêt pour cette application m’a même porté à réaliser un mini-film de 6 minutes dans lequel j’expose l’intérêt qu’elle présente pour une prise de notes électronique un peu systématique.

Or, depuis que j’ai commencé de travailler à la préparation de cette intervention, mes souvenirs d’étudiant n’ont cessé de me renvoyer à des expériences d’avant mon utilisation de l’informatique, des expériences liées au plaisir d’utiliser toutes sortes de supports papier : des cahiers, des feuilles volantes, des fiches cartonnées, des morceaux de feuilles blanches, des fiches quadrillées de couleur, etc. À cette époque — mais quand était-ce ? — , j’avais une grande admiration pour les travaux de Roland Barthes et l’utilisation qu’il faisait de ses index, fiches et boîtes à fiches me fascinait. Plus récemment, découvrant le travail atypique de l’écrivain Arno Schmidt, je fus également fasciné par l’utilisation systématique qu’il faisait de petites fiches de couleurs et de tailles différentes, rangées par ordre thématique dans des boîtes de dimensions variables. Si Roland Barthes et Arno Schmidt avaient connu cette informatique qui m’est devenue si familière à certains égards, quelle utilisation auraient-ils faite de Tinderbox ?

Je ne saurais dire, évidemment. Depuis plus de deux mois que je me suis mis à élaborer cette courte communication, en tout cas, je me sers à nouveau de boîtes à fiches que j’avais finalement réservées à un usage contenant très limité, mais très pratique, puisque j’y déposais de vieilles fiches cartonnées délaissées il y a quelques années pour l’informatique. Mais j’écris cet article avec Tinderbox. Alors ? — Oui, alors ?